Mondou

Hier, peu avant midi, Pascal Moesch, avocat du HCC, a appris que l'effet suspensif était accordé à Benoît Mondou, qui a donc pu jouer hier soir et jusqu'à nouvel avis. L'avocat chaux-de-fonnier a été directement informé par Richard Waeber, le président de la chambre de recours de Swiss Hockey. Selon le juriste fribourgeois, qui siège avec Andreas Schwarz et Beat G. Koenig, le doute s'est installé. «Selon les images reçues de la part du HCC (réd: filmées par le caméraman de www.arcinfo.ch), qui montrent la scène sous un autre angle, nous ne sommes plus du tout sûr que la faute existe», déclare Richard Waeber. «Nous allons encore essayer d'obtenir d'autres images de cette scène, mais d'ici là, nous ne pouvons pas continuer à empêcher Benoît Mondou de jouer. Ce ne serait pas correct.» La décision définitive devrait tomber en début de semaine prochaine.

D'abord suspendu dix matches, pour «une attaque physique» contre l'arbitre Daniel Schmutz dimanche dernier à Viège, le Québécois n'aura manqué qu'une seule rencontre dans cette série. Rappel: l'effet suspensif avait été refusé mardi. «Uniquement par Beat Koenig, car notre tribunal n'était pas encore constitué», précise Richard Waeber.

«C'est extraordinaire pour nous!», jubile Pascal Moesch. «Il s'agit d'une magnifique victoire pour le comité. Nous avons déjà gagné les play-off.» Les dirigeants ont fêté ça en buvant le champagne prévu pour fêter la qualification en finale.

«Notre avocat a fait un super boulot», se félicite le président Marius Meijer. «Nous sommes très contents que justice soit faite dans cette affaire. Je remercie l'arbitre Daniel Schmutz pour ses déclarations franches et honnêtes dans l'entretien accordé à Beat Koenig. Tout cela me redonne confiance dans le fonctionnement de la Ligue. Par contre, cela n'atténue pas mon sentiment vis-à-vis des gens de Viège qui ont envoyé cette vidéo. Leur antisportivité me reste en travers de la gorge.»

Si cette décision arrange le HCC, elle remet tout de même en question le statut du juge unique. «Cela avait déjà été le cas auparavant et cela démontre que l'on doit revoir ce système», poursuit Marius Meijer, également membre du comité de surveillance de la Ligue. «Ce n'est pas concevable qu'un club envoie une vidéo concernant un arbitre alors que ni lui ni l'inspecteur des arbitres présent au match n'ont rien fait.» Pas faux et l'affaire Mondou aura peut-être servi à quelque chose! /jce

La source : http://www.arcinfo.ch